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Á¦¸ñ : l'expo de Bang Hai Ja au Château de Vogüé. Magnifique
À̸§ : Didier Pobel             ³¯Â¥ : 2012.09.25             Á¶È¸ : 3644            

  Retour à Vogüé par les petites routes d'Ardèche où l'été fait des méandres. Un peu partout des panneaux disent "Non au gaz de schiste!". Au bord de la rivière, comme aux plus beaux jours, les baigneurs étendent leurs serviettes sous le "tacatam" des autos franchissant le pont de bois haut perché. Le château est là qui nous attend magistralement adossé à la falaise. Chaque exposition accueillie entre ses quatre tours rondes est un enchantement. Celle qui s'y tient en ce moment ne fait pas exception.


   Ce qui d'emblée accapare dans l'univers de Bang Hai Ja, c'est, aveuglante ou calme veilleuse, la lumière. La plupart des oeuvres comportent d'ailleurs ce mot-là dans leurs titres: Matière-lumière, Souffle de lumière ; voire, expression du paroxysme de cette quête , Lumière née de la lumière. La série de travaux regroupés autour de ce vocable se décline en différents registres complémentaires. Tantôt ruissellement vertical au centre d'une toile, tantôt reproduction de motifs identiques disséminés sur la surface, jusqu'à cette notion d'infini captée dans la Lumière de l'univers (2009). "Là où s'offrent / la paix et la lumière / l'inaltérable joyau de la haute connaissance". Ces vers, sous l'une des vitrine, sont signés Charles Juliet. L'écrivain est, depuis longtemps déjà, un admirateur de l'artiste née à Séoul en 1937 et arrivée à Paris au printemps 1961.


   Avec Bang Hai Ja, il a réalisé un beau livre publié chez Voix d'Encre, à Montélimar, en 2007: Une joie secrète. Deux mots qui traduisent bien la part commune de leurs démarches. L'une portée par le langage. L'autre par les couleurs, les irisations, les effets de transparence, les "phosporescences, les frottis, les éclaboussures", pour reprendre encore les termes de l'auteur de L'Année de l'éveil. Bang Hai Ja répartit ses pigments naturels sur des supports géotextiles ou sur du papier, parfois froissé et remodeler pour mieux interroger l'infime empreinte des plis où se frôlent Orient et Occident.


   Au centre de la salle du deuxième étage, des cylindres suspendus au plafond comme des lanternes dialoguent, qui sait, avec la voie lactée. Au premier, des sortes de bannières, accrochées aux murs, se déploient pour une fête des sens doublée d'une invitation à l'aventure spirituelle. Parfois, un drôle de papillon s'y est posé. D'où venu, l'insecte butineur d'or et de reflets? De l'enfance à coup sûr. Cette enfance où le scintillement d'une rivière est resté à jamais le défi suprême à relever pour la plasticienne qui travaille désormais, une bonne partie de l'année, dans sa vaste maison proche de Privas. A quelques encablures de Vogüé où - merci à l'association "Vivante ardèche", à Ginette Dajoux, à Roger Plasse et les autres - il faut courir, toutes affaires cessantes, s'inventer une rentrée sous le signe magique de Bang Hai Ja. Didier Pobel.   


 


(Oeuvres de Bang Hai Ja, au château de Vogüé - à une dizaine de kiomètres au sud d'Aubenas -, jusqu'au 1er novembre. Renseignements au 04 75 37 01 95).



Qu'elle tombe du ciel ou qu'elle éclabousse les murs, la lumière est omniprésente dans l'oeuvre de Bang Hai Ja. Photos D.P.

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